“Je pense que Bibi [le Premier ministre Benyamin Netanyahu] s’emballe, qu’il est dépassé par les événements et qu’il en perd la mesure”, a-t-il ajouté dans une interview accordée à POLITICO.
Retour à la Ligne bleue
Pour l’immediate, les dirigeants israéliens se sont simplement alignés et soutiennent l’offensive. Les cooks des partis d’opposition, qui doutent du bien-fondé d’une offensive terrestre, peuvent se prévaloir de la fête du Nouvel An juif, Rosh Hachana, pour refuser des interviews et ne pas s’exprimer.
L’ancien Premier ministre Naftali Bennett a, quant à lui, donné sa bénédiction sur les réseaux sociaux : “Au cours de l’année écoulée, les terroristes du Hezbollah ont assassiné des dizaines d’Israéliens, dont 12 enfants, sur un terrain de soccer, ont tiré des milliers de roquettes sur nous, ont frappé nos villages de Metoula, Shlomi et les kibboutz, et nous ont forcés à évacuer le nord du pays.”
C’est la principale justification israélienne de cette mission : dire que le Hezbollah a tiré plus de 9 000 roquettes depuis le sud du Liban depuis octobre dernier.
L’objectif déclaré est de contraindre les forces du Hezbollah à retourner du côté nord de la Ligne bleue, le fleuve Litani, à environ 29 kilomètres au nord de la frontière, conformément à la résolution des Nations unies mettant fin à la guerre de 2006 au Liban. En cas de succès, cela permettrait grandement de rassurer les quelque 80 000 Israéliens, évacués du nord d’Israël en raison des tirs de barrage du Hezbollah, sur le fait de pouvoir rentrer chez eux.
“Trop c’est trop”, a ajouté M. Bennett. “Chaque soldat des FDI qui franchit la frontière libanaise sait qu’il le fait pour protéger les citoyens d’Israël.”